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Quels jeux d'enfants? !
Quels jeux d'enfants? !
  • L'enfant est-il davantage attiré par l'univers virtuel ou par les jeux traditionnels? En effet, dans le contexte socio-culturel actuel, la question est de savoir comment les "Digital native" sont perçus.
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6 mars 2016

Pourquoi jouer?

 Jouer c’est jouir.

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Tout d'abord, commençons par une évidence ; jouer c’est jouir.

Lorsque nous jouons, nous nous enthousiasmons pour des futilités.

Par exemple :Y’a-t-il eu touche ? ( au Rugby) dois-je acheter un quatrième hôtel rue de la Paix ? (au Monopoly) y’a-t-il encore de l’atout dans le jeu ? ( à la belotte) Combien j’ai tué de strem * ? ( aux jeux vidéos en ligne)

Jouer, c'est se perfectionner.

Le jeu est une source d’apprentissage.

L’enfant qui joue à tirer un ballon dans un panier de basket le fait, certes, dans le but de se divertir, mais il s'évertue à viser ce panier du mieux qu'il peut !
Les enfants (d’homme et d’animal) ne jouent pas pour s’amuser.

Un animal prédateur qui ne s'est pas amusé deviendra incapable de chasser !

Les enfants peuvent en jouant faire l’expérience de leurs émotions et apprendre à les contrôler : joie, déception, fierté, angoisse, excitation…

Il permet d’appréhender l'adversité.

Il rend la pensée plus méthodique et lui donne du mouvement et du ressort, le jeu développe le sens de l’observation, l’imagination, la mémoire, l’ingéniosité, la stratégie et affine les talents de négociateur...

Le jeu favorise le développement sur tous les plans : social, affectif, intellectuel et physique.

Une aptitude s’acquière en répétant une quantité pléthorique de gestes jusqu’à les parfaire. Inlassablement.

Le jeu amuse parce qu'il permet de s'améliorer.

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Il faut se donner moult occasions d’échouer ou de réussir si l'on veut ressentir une véritable joie.

Depuis les années 1990, l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), souvent appelée imagerie médicale a considérablement élargi nos connaissances sur la double notion  "apprentissage-plaisir."

En effet, on s’est aperçu que le cerveau humain est ô combien réactif à tous les mécanismes visant à atteindre une chose agréable.

Comme si l'effort renforçait le plaisir final.

Ipso facto, un joueur bloqué dan son processus de progression cesera son activité car il ne prendra plus de plaisir.

Les systèmes d'apprentissage et de récompense du cerveau sont donc indissociables.

 

 

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L'éducation par l'interdiction ou par  la satisfaction

De surcroît, l'enfant acceptera mieux la nécessité des règles via le jeu que via l'interdiction, ce qui constitue un excellent moyen de l'éduquer et de lui apprendre la vie en socièté dans laquelle on ne peut pas faire tout ce que l'on veut.

Car dans la vie comme dans le jeu, il y a des règles à respecter et des coercitions à accepter.

L’homme est l’enjeu de son propre jeu (et de son propre "je"), apprend à agir comme on avance un pion.

Jouer c’est agir “pour de faux”

Lorsque qu'ils jouent, les enfants sont dans un sorte d'utopie mentale : .

Les joueurs ne sont en fait personne, car ils jouent à être une kyrielle de personnages distincts.

L’enfant ou l’adulte (qui pour Simone de Beauvoir n’est jamais qu’un “enfant gonflé d’âge”) le moi est la succession de plusieurs personnages.

Si la vie est un jeu, de quel jeu s’agit-il ?

-d'un jeu de hasard? (on dit souvent que l’on joue sa vie comme on joue aux dés).
-d’un jeu de rôles? (au choix : le papa, la maman, le héros, le bouffon, le sage, le gentil, le méchant.

On comprend la lucidité de Socrate choisissant l’ironie pour critiquer les hommes “sérieux”. Mais ils ne sont pas, ils jouent à être sérieux).
-d’un jeu pris comme un passe temps... Passer ou tuer le temps ?

 Souvent, la défaite est plus sûre que la victoire.

De surcroît, on remarque que dans nombre de jeux, la défaite est plus sûre que la victoire

Ipso facto, nous jouons donc pour perdre ! Le jeu nous démontre que la vie se gagne, mais se perd aussi, et dans les règles !

Le but étant de tirer son épingle du jeu. 

Jouer c'est avant tout passer un bon moment avec les autres.

Il est un loisir inter-générationnel. Le jeu de société notamment est l'occasion de rassembler les membres de toutes les générations autour d'une même table.

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Et l'adulte, pourquoi joue-t-il?

Dans le cas de l'adulte, le constat est tout autre…

En effet, « l’existence est souci. » dixit Heidegger

L'adulte (ou même l'adolescent) se divertit dans le dessein d'oublier la mort, la vraie…

 Ne serait-ce que le temps d’une partie…

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 Conclusion

«Lorsque je joue, je cherche à la fois le plaisir, la confrontation et la relation sociale», 

C’est un moyen exceptionnel de satisfaire en même temps le besoin d’activité, le besoin de vie sociale, le besoin de découvrir l’environnement et le besoin de sécurité affective.

Jouer est donc une activité éducative, qui permet de penser, de s’exprimer, de créer, d’entretenir la relation avec les autres ;

C'est un bon moyen pour l’enfant de grandir, d’apprendre des règles, de réguler ses émotions et d’imaginer d’autres mondes, tout en se faisant plaisir.»  

 Por finir, c'est G.B. Shaw qui donnera le mot de la fin via ce chiasme, qui prouve que le jeu est vraiment intergénérationnel:

"On n'arrête pas de jouer quand on devient vieux, mais on devient vieux quand on arrête de jouer"(G.B.Shaw).

 

Sources:

Crédit images:

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Commentaires
B
Bonjour, image de trop grande dimension, réduire svp Mme Para
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